Cléa Vincent "Tropi-Cléa 3"

Cléa Vincent nous ouvre les portes vers l’ailleurs avec Tropi-Cléa 3. Un ailleurs que l’on ne peut explorer sans l’autre, teinté de couleurs chaudes et sertis d’éclats de lumière lorsque l’ombre se rapproche de trop près.

   Pop
Cléa Vincent "Tropi-Cléa 3" - Cléa Vincent nous ouvre les portes vers l’ailleurs avec Tropi-Cléa 3. Un ailleurs que l’on ne peut explorer sans l’autre, teinté de couleurs chaudes et sertis d’éclats de lumière lorsque l’ombre se rapproche de trop près.

Le projet est né sans le savoir en 2017, lors d’une tournée en Amérique Centrale. Avec ses musiciens, Cléa arpente le Guatemala, le Panama, le Salvador, le Costa Rica, le Honduras… Très vite, le groupe est adopté par un public qui se laisse charmer par la touche française, romantique et subtile à la fois, des chansons de Cléa. Ces moments de célébration, de joie, d’incompréhension parfois, vivent, près de cinq ans plus tard, une seconde fois avec ce nouvel EP. Car, malgré la belle réception du second volet de Tropi-Cléa, en avril 2020 Cléa n’a pu eu la possibilité de l’incarner sur scène. De cette frustration a germé l’idée de remettre le projet au cœur de l’actualité grâce à un troisième et ultime volet.

Ainsi, ces six nouveaux titres puisent dans la musique latine, les racines jazz au sein desquelles Cléa Vincent a fait ses armes, de la bossa nova à la samba, étant notamment un temps l’élève de Philippe Baden Powell, fils du grand compositeur Brésilien. Si elle signe une grande partie des textes, elle a en revanche choisi de jouer la carte du collectif, demandant à tous ses camarades musiciens de la tournée en Amérique Centrale de participer à la composition : Baptiste Dosdat, Raphaël Thyss, Raphaël Leger… Chacun a imaginé une chanson souvenir, ou du moins sa trame. Face à ce puzzle musical, Cléa a façonné un disque d’une cohérence épatante, enregistré dans le studio Midnight Special Records, en Seine-et-Marne. La « joie d’un accouchement commun », résume Cléa, qui admet avoir « ouvert la porte de sa maison aux garçons. » On plonge alors dans une exotica à la française héritière de la French Riviera sixties, où sonne aussi l’admiration de Cléa pour Nougaro, Sébastien Tellier, le Gotan Project, Baden Powell, Tito Puente ou encore Gilberto Gil.

Le tout dans une atmosphère gaucho qui nous extrait loin de la grisaille quotidienne. Si Quelque chose qui me chiffonne aborde la problématique des réseaux sociaux, questionnant l’issue d’un mode égocentré où l’on ne vit plus qu’à travers le regard des autres, l’instrumental Jamais 2 sans 3 s’impose comme l’idéale BO d’un film d’action. Les autres pistes racontent l’amour à distance (Panama Paname), la révolution (Recuerdo), la dualité entre populations espagnoles et mayas, les couvre-feux et les fêtes improvisés (Xela), la chaleur humaine. Quant à Big Bad Wolf, il réinvente un classique de Cléa, Méchant Loup, aux côtés de Robin French de Sugarcane, qui avait spontanément repris le morceau en anglais : « j’adore le timbre de voix de Robin, très grave, qui selon moi incarne parfaitement un méchant loup à la Tom Waits », souligne Cléa. Dès son premier album, Retiens mon désir (2016), Cléa Vincent a imposé ses irrésistibles joutes pop, a réussi à parler un langage universel en français, ce qu’elle a confirmé avec Nuits sans sommeil (2019). Tropi-Cléa 3, qui vient clore le triptyque d’une parenthèse tropicale entamée en 2017, en est une nouvelle – et lumineuse – démonstration.

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