Ils ont joué ensemble au cours d'une brève tournée en 1991, puis immortalisé leur duo rare sur un album qui connut un grand succès critique "Panamanhattan". Une contrebasse, un accordéon : la formule est dépouillée, le résultat d'une richesse inouïe. Entre la poésie urbaine de Richard Galliano -l'artiste qui a sorti le "piano à bretelles" du bal populaire pour lui donner ses lettres de noblesse- et le rebond magnifiquement boisé de Ron Carter, légende vivante de son instrument, s'installe un dialogue raffiné, complice et toujours proche du cœur. Le jazz de chambre à son niveau le plus élévé.

 

Ron Carter (contrebasse) / Richard Galliano (accordéon)

Ron Carter est sans doute le contrebassiste le plus enregistré de l'histoire du jazz : la liste des albums auxquels il a participé comme sideman de luxe est spectaculaire et trouve son pic artistique avec le deuxième quintette de Miles Davis entre 1964 et 1969, formation sans laquelle le jazz ne serait sans doute pas ce qu'il est aujourd'hui : en effet, aux côtés de Herbie Hancock, de Tony Williams et de Wayne Shorter, Ron Carter a été le gardien du tempo, le soutien inflexible de l'harmonie et de la mélodie, l'inventeur un nouveau swing fondé sur une stabilité métronomique extraordinaire, parvenant à maintenir le tissu particulièrement mobile de cette formation qui fut pour son leader Miles Davis -et des millions d'amateurs- le summum du jazz acoustique. Depuis cette aventure hors norme, Ron Carter a joué avec les plus grands artistes dans les registres les plus divers, d'Antonio Carlos Jobim à Pat Metheny, de Gil Scott Heron à Bill Frisell en passant par Nigel Kenedy, tout en développant une carrière de leader qui lui a conféré rapidement le statut de grand patron de la contrebasse post-bop.

Richard Galliano a quant à lui largement contribué à sortir le "piano à bretelles" du bal populaire pour lui faire respirer l'air des cimes. Inventeur et propagateur du "new musette", il s'est inspiré de son maître argentin Astor Piazzolla pour donner à l'accordéon sa grandeur poétique, un forme de romantisme piqué de swing, inspiré aussi par John Coltrane ou Bill Evans, figures emblématiques du jazz moderne. Epris de répertoire classique, Richard Galliano a aussi interprété Bach, Vivaldi, Mozart, Debussy, Satie -pour ne citer qu'eux- et composé de nombreuses pièces orchestrales.

Ron Carter et Richard Galliano se sont rencontrés à la fin des années 80 et ont joué ensemble au cours d'une brève tournée en 1991, leur duo rare étant immortalisé sur un album qui connut un vrai succès critique "Panamanhattan".

Une contrebasse, un accordéon : la formule est dépouillée, le résultat d'une richesse inouïe. Les deux artistes se livrent à un dialogue raffiné, complice et toujours proche du cœur. Le jazz de chambre à son niveau le plus élevé.

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