Laurent De Wilde & Ray Lema + Omer Avital Quintet - Cité De La Musique

1/ Laurent de Wilde & Ray Lema
L’union de ces deux-là est celle de deux empêcheurs de tourner en rond. Deux pianistes ayant régulièrement emprunté des chemins de traverse. Ray Lema a ouvert sa culture aux vents de la musique venue des quatre coins du monde pour y provoquer des rencontres fertiles… De quinze ans son cadet, Laurent de Wilde a parfois étiré son étiquette de « pianiste de jazz » vers l’électro, le slam, le reggae, sur les planches d’un théâtre et même sur la pellicule de documentaires. Lorsqu’ils décident d’imaginer l’album Riddles à deux pianos, le Congolais et le Français visent avant tout l’épure. Jouer les notes justes. Uniquement. Less is more, comme on dit chez les Anglo-saxons. Aller à l’essentiel d’une musique hybride buvant tant à la source du jazz qu’à celle des musiques africaines, du ragtime comme du blues voire du tango. Une superbe langue de rythmes et d’harmonies qui doit sa force à la complicité folle entre les deux hommes.
2/ Omer Avital Quintet
Parmi les nombreuses étoiles qui constellent le ciel du jazz israélien depuis plusieurs années, Omer Avital est l’une des plus brillantes. Sur chacun de sa dizaine d’albums en tant que leader, lors de chacun de ses nombreux concerts, le contrebassiste qui a musicalement grandi sur la scène new-yorkaise durant deux décennies, de 1992 à 2003, nourrit son jazz de folklore oriental, allant jusqu’à piocher dans ses racines ancestrales, yéménites et marocaines. Un océan de rythmes et de couleurs que celui qui débuta par la guitare avant d’opter pour la contrebasse partage toujours passionnément avec ses complices. En grand fan de Duke Ellington et Charles Mingus, Omer Avital compose toujours pour des sidemen bien précis. Guère étonnant qu’à l’arrivée ses formations atteignent une solide cohésion comme avec ce quintet composé d’Eden Ladin, Ofri Nehemya, Alexander Levin et Asaf Yuria.